Scénario

De libertribes.
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Sommaire

Bienvenue sur les terres d’Hégoa

« LiberTribes – Les Tribus d'Hégoa » est un MMORPG médiéval fantastique, orienté gestion et stratégie, où les joueurs incarnent un « D'jun », l'esprit protecteur d'une tribu.


Que le D’jun préside à la destinée d’une tribu d’Humains, de Nimhsinés, de Bunsif ou de Sulmis, cet étrange peuple d’hommes-scorpions, l'enjeu est le même : assurer la survie et la croissance de son clan.

Expansion territoriale, développement culturel, sorcellerie, commerce, diplomatie ou combat, tous les moyens sont bons pour garantir la prospérité de sa tribu.


L'ensemble de ce travail, basé sur l’œuvre de Cédric Bacconnier, Samuel Laï, Nicolas Darras, Julien Hilmoine est sous Copyleft : cette œuvre est libre, vous pouvez la redistribuer et/ou la modifier selon les termes de la Licence Art Libre. Vous trouverez un exemplaire de cette Licence sur le site Copyleft Attitude http://www.artlibre.org/ ainsi que sur d'autres sites.

Qui est tu?

Je te salue, l’ami, et te souhaite la bienvenue parmi nous.

Te voici sur le point de franchir le seuil qui mène vers les terres d’Hégoa, aussi, permets-moi de te conter l’histoire de ces contrées que tu vas explorer sous peu.

Comment ? Tu ne sais pas qui je suis ? Mais je suis un D’junn bien sûr, tout comme toi !

Tu vas me dire que tu ignores ce qu’est un D’junn…

Bien. Si je dois t’initier aux secrets d’Hégoa, autant commencer par le commencement, ou presque…

Au commencement était… ?

Ma foi, l’ami, si tu attends une réponse à cette question, je serais bien en peine de te dire ce qu’il y avait au commencement, ni même s’il y eut un commencement…

Comment savoir ? Le monde a-t-il été créé par un Dieu unique ou par une multitude de divinités ? Est-il issue d’un œuf ou est-il lui-même un œuf ? L’univers a-t-il une origine et une finalité ou les choses ne sont-elles que l’éternel recommencement du même ? Les esprits les plus perspicaces débattent sans fin de ces insondables questions…

Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il existe au moins deux mondes, peut-être plus… Le premier, celui qui nous abrite, nous les D’juns, nous l’appelons "Daogad". C’est un monde de pure spiritualité, les humains l’appellent le monde de l’invisible ou l’au-delà…

Le deuxième monde, celui que tu découvriras bientôt, se nomme "Hégoa". C’est le domaine où vivent les humains et tous les peuples de la création.

Enfin, certains mystiques prétendent qu’il existe encore d’autres mondes, d’autres niveaux d’existence… Je ne sais si cette légende est fondée et si ces terres mythiques existent mais peut-être un jour aurons-nous la chance de les explorer…

Ce que nous sommes… Tu viens de t’éveiller, tu es encore déboussolé et tu ne sais même pas qui tu es, c’est naturel. Laisses-moi donc t’en dire plus sur notre peuple.

Nous sommes les D’juns, les « Esprits » comme disent les humains. Nous sommes les plus anciennes formes de conscience à avoir parcouru le monde – du moins à ma connaissance.

Nous sommes le souffle vital, l’âme de toute chose, la force intangible qui anime chaque élément de la création : l’arbre, l’épée, les nuages, l’homme, le scorpion…

Nous sommes là pour assurer et stimuler la vitalité des êtres auxquels nous sommes liés.

Nous sommes des légions mais bien peu ont, comme toi, la chance d’être lié avec une forme de vie consciente d’elle-même.

En effet, tu es appelé à guider la destinée d’un clan, à conseiller et protéger l’une des nombreuses tribus d’Hégoa.

Pourquoi devrais-tu assumer cette tâche ? Mais tout simplement parce que ta propre destinée en dépend. Pour mieux me faire comprendre, il faut que je m’attarde sur cette denrée si précieuse à nos yeux : le Mana.


Le Mana, nectar des D’juns

Qu’est-ce que le Mana ?

La question est éminemment délicate. En effet, comment définir ce qui est à la base même de la cohérence et de l'équilibre des mondes ?

Le Mana est d’essence magique.

Il imprègne toute chose à l’état naturel. C’est cette force qui relie notre monde Daogad, au monde physique d'Hégoa. Elle nous maintient, nous les D’juns, en contact avec la matière, avec le monde visible:

plus nous parvenons à capter cette précieuse essence, plus nous sommes à même d’agir sur Hégoa.

Pendant des siècles, peut-être des millénaires, nous avons protégé la vie sur Hégoa en puisant nos forces dans le Mana qui en émane naturellement. Les choses auraient pu continuer ainsi éternellement si un événement majeur n’était pas venu bouleverser ce subtil équilibre.

Les premiers pas de la civilisation humaine

Les D’juns les plus vénérables racontent que l’une des créatures d’Hégoa fit, il y a fort longtemps, ce qu’aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer.

Cette créature s’adressa directement à l’un d’entre nous !

La chose, à l’époque, était impensable : jamais une créature n’avait eu conscience de notre existence, et pourtant l’auteur de cet acte étrange faisait partie de cette espèce étonnamment rusée qui errait à la surface d’Hégoa et qu’on nommera par la suite le peuple humain.

L’un des nôtres écouta avec attention la requête de l’humain. Celui-ci, en proie à la famine, n’avait plus que quelques jours à vivre.

A l’agonie, il implorait les forces de la nature de le tirer de cette situation désespérée. Pour la première fois, une créature d’Hégoa avait imaginé l’existence possible d’une autre réalité, au-delà du monde visible.

Le D’jun répondit à l’appel de l’humain :


- Pourquoi devrais-je t’aider alors que je ne fais rien pour l’ours, le serpent ou le sanglier ?, demanda t-il.

- Parce que je ferai tout ce que tu désires en échange, répondit l’humain.


Le D’jun accepta l’étrange proposition de l’humain.

C’était une occasion unique de modifier notre rapport à Hégoa et à son précieux Mana. Nous n’avions pas accès au monde physique, saturé de l'énergie dont nous avions tant besoin. L’humain, lui, vivait au beau milieu d'une réserve inépuisable de Mana, il suffisait de lui apprendre à la trouver et à la manipuler.

Le D’jun enseigna donc à l’humain l’art et la manière de collecter le Mana et de le lui offrir en tribut.

Le D’jun, gorgé de Mana, eut enfin les moyens de modifier profondément la réalité d’Hégoa. Quelques temps plus tard, la région était plus giboyeuse et fertile que jamais.

Depuis lors Gjiure, ce D’junn légendaire, fut surnommé « le premier », et cette époque du premier contact prit le nom de Janro.

Une brèche était ouverte dans les lois qui régissaient les mondes du visible et de l’invisible : le premier pacte entre les esprits et les mortels avait été conclu.

Peu à peu, les sorciers des différents peuples ont appris à communiquer avec nous, à négocier notre aide contre un peu de ce divin nectar.

C’est cet échange entre les mondes que les humains nommèrent par la suite « magie ».

Nous guidions les tribus, en échange de quoi elles nous offraient en sacrifice le Mana dont nous avions tant besoin. Plus un clan était puissant, plus son territoire était vaste, et plus ses sorciers et ses alchimistes pouvaient collecter de Mana pour leur D’jun.

Les tribus nomades se sont ainsi répandues à la surface du monde, nous reconnaissant comme des esprits protecteurs, assurant leurs besoins premiers par le commerce, la rapine, l’élevage ou la magie.

Le peuple Sulmis et sa renaissance

A l'origine, selon les écrits Sulmis, ils étaient de très grands humanoïdes qui communiquaient de manière olfactive.

Leur rencontre avec les Humains se fit au début de l’ère de Mïnïal : en pleine extension territoriale, les populations humaines lançaient de grandes expéditions pour coloniser petit à petit par front pionnier le continent Geloua, lorsqu'ils découvrirent par hasard le premier village Sulmis.

Les humains allèrent à leur rencontre.

Bien que craintifs, les Sulmis étaient intrigués par ces étrangers venus de terres reculées. Incapables de se comprendre, les Humains et les Sulmis tentèrent de communiquer en vain, les colons humains leur firent signe de les suivre vers leur terre.

Après quelque temps, chacun des partis apprit de l'autre à communiquer par écrit, ils échangèrent alors leurs connaissances respectives et commencèrent à écrire leur histoire commune.

Les humains comprirent que, pour les Sulmis, la transmission est un pilier fondamental de leur mode de vie.

Ils gravaient leur histoire sur d'immenses roches depuis qu'ils avaient inventé leur écriture. Ces roches avaient pour nom Gjil. Chaque Gjil était le témoignage d'une époque et d'une caste, les Gjils représentaient l'encyclopédie du peuple Sulmis dans son ensemble.

On nomme Dhocree la première rencontre entre ces deux civilisations. Durant cette ère, ils coexistaient en parfaite harmonie, sans le moindre conflit à l'horizon.

Un évènement tragique rompit ce solide équilibre.

Un guerrier humain nommé Nilbrok, maître d'une frange extrémiste humaine, se convainquit que le monde ne devait appartenir qu’aux êtres doués de parole.

Il forma une armée de fanatiques sanguinaires, bien décidé à exterminer le peuple Sulmis. Ces derniers, pacifiques de nature, incapables d’imaginer l’idée d’une guerre, n’avaient ni armes ni moyens de défense, si bien que l’armée de Nilbrok fit des ravages. Il sema la mort et la destruction sur Hégoa.

Selon les légendaires écrits sulmiques Syts'Édéys datant du Kihmsan, gravés à même la carapace des premiers sages Sulmis, Nilbrok et son armée, après avoir massacré la quasi-totalité du peuple Sulmis et réduit en morceaux leur Gjils, arrivèrent dans leur dernier village.

Le cruel Nilbrok estimait que la souffrance infligée aux Sulmis était de trop courte durée, il voulait faire durer ce dernier plaisir le plus longtemps possible. Conseillé par l'un de ces lieutenant qui connaissait la culture Sulmis, il déclara :

"Vous avez le choix, soit vous mourrez de nos mains après maintes tortures et nous détruirons les derniers écrits afin que d'Hégoa votre existence soit oubliée, soit vous vous sacrifiez.

Que chaque Sulmis torture puis tue son meilleur amis ou son plus proche parent et, avant de se donner la mort, il désignera le prochain bourreau et je jurerais devant mon D'jun que je ne réduirai pas en sable les derniers Gjils."

Le chef du village, un guérisseur très puissant, lui répondit :

«Soit! Nous choisissons de nous entre-sacrifier et je commencerai! Mais sache que toute la souffrance que je ferai endurer et toutes les souffrances que mon peuple s'infligera, ton armée et toi-même la subirez sur plusieurs générations. De notre souffrance et de ta descendance naîtra une civilisation instruite de notre paix. »

Par le fait de l'incantation olfactive d'une magie oubliée de tous, à la seconde où le dernier Sulmis mourut, la terre se mit à trembler et se fissurer. Des crevasses béantes s’ouvrirent dans le sol, d’où surgirent des nuées de scorpions pourpres qui submergèrent l'armée sanguinaire.

Nilbrok fut le premier à mourir, piqué dans le cou par le plus véloce des scorpions. Un à un, ses hommes s’écroulèrent morts auprès des Sulmis qu’ils venaient de massacrer.

Dans chaque cadavre de soldat, les scorpions pondirent des oeufs minuscules. Après une courte période de gestation, les oeufs éclorent. De minuscules êtres humanoïdes pourvus d'une fine carapace pourpre en sortirent.

Pour ce qui se passa ensuite, les conteurs Sulmis ont différentes interprétations.

Pour certains, le nouveau peuple Sulmis se serait dirigé ensemble vers les crevasses et aurait lentement évolué, dans le sous-sol d’Hégoa, jusqu’à prendre leur forme actuelle et ressortir à l’air libre.

Pour d'autre, les nouveaux Sulmis se seraient éparpillés.

Une partie serait restée à la surface d’Hégoa : ce serait eux qui auraient évolué vers les scorpions humanoïdes que nous connaissons aujourd’hui.

Les autres se seraient enfoncés dans les entrailles de notre monde, et se seraient transformés à l’inverse, devenant à chaque génération plus petits; ils auraient découverts les Artogs et seraient devenus leur parasite.

Ces conteurs expliquent ainsi la symbiose entre les Sulmis et leurs Artogs.

Aujourd'hui sur Hégoa, les vénérables Sulmis sont de grands scorpions.

Il n'est pas rare qu’un Sulmis vive plus d’un siècle et demi et culmine à plus de 2,30m à l'âge adulte. Comme les humains, ils sont pourvus de deux bras et de deux jambes, mais sont recouverts d'une étrange carapace très résistante et ont hérité de leurs ancêtres animaux leur incroyable queue, formant à son bout une sphère aussi solide que la roche.

Il ne faut pas espérer entendre le son de leur voix car ils communiquent de manière olfactive. Leurs doux et discrets parfums leur permettent de se comprendre. Bien que d'apparence agressive, les Sulmis sont un peuple tolérant, en parfaite harmonie avec la nature et respectueux des autres.

La vie d'un Sulmis est rythmée par plusieurs cycles rituels d’apprentissage.

De sa naissance à sa 30ème année, il voyage avec d'autres jeunes de son village natal en compagnie des plus sages de sa tribu vers les autres civilisations Humaine, Bunsif et Nimshynée, afin de découvrir le monde et d'apprendre des autres pour façonner son identité.

Une fois atteint ce qu'ils appellent « l'âge de raison », les Sulmis se répartissent en castes pour développer leurs talents et enrichir leur peuple.

Une caste Sulmis est souvent liée à un corps de métier ou un savoir-faire, par exemple la caste « des historiens » est une caste très importante dans la culture Sulmis, la caste des « éleveurs, bâtisseurs d'Artog » en est une autre.

Un Sulmis choisit en général la caste d'un de ses parents pour perpétuer la tradition familiale.

À l'aube de sa 80ème année, un Sulmis peut choisir d'intégrer sa caste d'origine pour y prendre ses fonctions ou alors récupérer la charge de l'un de ses parents.

A la fin de sa vie, un Sulmis peut prétendre devenir l'ambassadeur de son peuple auprès d’autres civilisations ou de dispenser ses enseignements aux jeunes des autres nations.

Peu avant de mourir, un Sulmis entre dans l'ère de « la grande souffrance ». Dès les premiers signes avant-coureurs de la mort, il retourne dans son village natal pour écrire ses mémoires et transmettre les connaissances qu'il a maîtrisées durant sa longue existence.

Il faut que tu retiennes l'idée que les Sulmis sont de grands érudits. Ils mettent tous leurs efforts dans l'éducation pour développer leur civilisation. Pour preuve, ils maîtrisent la croissance d'un mystérieux minéral qui parasitent leurs animaux domestiques, les Artogs.

Les Artogs sont les animaux qui accompagnent en tout temps une tribu Sulmis, tant que leur parasite ne les immobilise pas, ils grandissent.

En organisant la pousse du parasite, les Sulmis peuvent construire sur le dos des Artogs d'imposantes structures rocheuses et, à la fin de sa vie l'édifier en bâtiment. Toutes les villes Sulmis viennent désormais de ce parasite habilement développé.

Une rumeur humaine prétend que des peuplades Sulmis guerrières se cacheraient encore au coeur d'Hégoa et se préparent depuis toujours à une guerre afin qu'aucun nouveau « Nilbrok » ne puisse apparaître sans être combattu sauvagement. La rumeur prend naissance dans l'histoire de Quynsa, le premier maître de guerre Sulmis.

Traduit des Gjils de Muflye par des érudits humains, voici ce que l'on conte :

Après que les humains ont appris aux Sulmis à communiquer avec nous, parmi les tribus Sulmis, il y en avait une, celle du village de Muflye, qui vénérait Molsrefft – le plus incroyable des D'juns que nous ayons connu. Il sublimait l'utilisation du mana. Il fut l'un des premiers à rentrer en contact avec ce peuple.

Il choisit Quynsa, un jeune Sulmis, qui fut le premier à voir et à comprendre la présence des D'juns, et impressionnait Molsrefft par sa grande intelligence, sa connaissance du monde et sa soif de savoir.

Le puissant D'jun enseigna aux Sulmis son art, sa science, et leur offrit sa protection en échange de leur coopération dans la collecte du mana.

Peu à peu, la sagesse et la prospérité de Muflye étaient devenues telles qu'elle portait ombrage aux autres tribus.

Quynsa faisait partie d'une caste d'historiens convaincus que l’existence n’était qu’un éternel recommencement, un cycle infini où toutes les guerres devaient se répéter un jour.

Ils en concluaient que les Sulmis devaient rester pacifiques, mais devaient se préparer à toutes les éventualités et entraîner une caste guerrière. Quynsa fut le premier Sulmis à utiliser la magie que lui enseignait Molsrefft à des fins offensives et devint le premier maître de guerre Sulmis.

Les origines de l'Eqyast

La découverte de la nouvelle espèce Sulmis, provoqua un véritable séisme dans les communautés humaines.

Les sorciers humains comprirent que les Sulmis avaient eu la maîtrise d'une magie puissante sans être en relation avec un D'jun. Ils commencèrent à ne plus nous voir comme de simples alliés surnaturels mais comme des entités manipulables.

Un cercle de puissants chamans humains mit au point un redoutable stratagème en vue de nous soumettre.

Chacun de leur côté, ils nous invoquèrent, et nous demandèrent d’anéantir les autres sorciers du cercle, en commençant par détruire leur D’jun respectif.

Les sorciers initièrent ainsi une guerre par esprits interposés dont nous furent en fait les seules victimes.

Les D'juns liés aux tribus Sulmis s'impliquèrent. De nombreux esprits furent asservis par les sorciers, d’autres furent détruits... Jusqu’à ce que les clans humains et Sulmis, privés de notre protection, ne voient la nature dépérir autour d’eux.

Les plus perspicaces d’entre nous mirent à jour les manigances des sorciers.

La confiance que nous avions placée en eux avait été trahie.

La stupeur laissa rapidement place à la rage : cataclysmes, raz-de-marée, éruptions volcaniques… Notre colère s’exprima sans discernement.

Quand les éléments se calmèrent enfin, ils laissèrent la surface d’Hégoa dévastée et recouverte d’une épaisse couche de glace.

C’est cette période funeste que nous nommons aujourd’hui l’Eqyast, fruit de la défiance réciproque des humains et des D’juns.

Le temps de l'Exode

Voyant leurs populations à l'agonie et leur économie s'essouffler rapidement, les humains avaient fini par nous écouter tant bien que mal avant que cela ne soit trop tard :

le dernier rempart humain, la forteresse des mille vents, était au bord de la reddition et le nombre de nos D'juns encore à leur service était bien insuffisant pour la défendre.

Molsrefft conseilla alors aux Sulmis de conclure la paix avec les humains, en leur proposant d'utiliser leur réseau de galeries souterraines comme refuge de fortune, le temps qu'Hégoa redevienne vivable.

Les tribus humaines acceptèrent, et commencèrent un long exode dans les entrailles de la terre. C'est ainsi qu'une nouvelle cohabitation pacifique débuta.

Dans la promiscuité des cavernes, les occasions de conflits étaient nombreuses mais les humains apprirent à régler leurs différends par le commerce et la diplomatie.

Décimés, et sans protecteurs spirituels, leurs D'juns avaient refusé de les aider suite à l'Eqyast, les humains étaient vulnérables face aux Sulmis.

Le dialogue et l’échange équitable étaient devenus rapidement les seules options de survie.

Molsrefft n'hésitait pas à encourager également les autres D’juns à redonner une chance aux humains :

après tout, ne nous avaient-ils pas permis d'utiliser le mana de cette planète? Il n’eut pas à insister beaucoup, tant nous avions nous aussi souffert de l’Eqyast.

En coupant les liens qui nous unissaient aux humains, nous nous étions également coupés d’Hégoa et de notre source de Mana.

Peu à peu, nous avions sombré dans une morne torpeur. Il fallait se rendre à l’évidence : nous avions besoin des mortels au moins autant qu’ils avaient besoin de nous.

Pendant ce temps, les populations humaines et Sulmis avaient développé en commun un impressionnant réseau de villes souterraines.

Malgré une relative bonne entente entre eux, les populations vivaient séparées les unes des autres. Mais cela ne les empêchait pas de discuter, de commercer et d'échanger entre eux leur point de vue.

Il était de coutume d'organiser le commerce sur la base de la mixité. Les commerces humains et Sulmis étaient complémentaires et fonctionnaient par le troc.

Malheureusement les ressources vinrent à manquer. Les produits de première nécessité se faisaient de plus en plus rares et la survie n'en devenait que plus difficile.

Le sol de Hegoa était toujours stérile, le développement de la vie hors des galeries impossible.

Conscients que la situation devenait critique, les plus sages des humains et Sulmis se réunirent dans la ville de Ruoleïm. Il fallait trouver un moyen pour redonner à Hégoa son attrait d'antan, et permettre sa re-colonisation dans les plus brefs délais.

Ces scientifiques estimaient qu'il leur restait une vingtaine d'années de réserves disponibles. Dès lors, tous les moyens financiers, techniques et en personnel furent dédiés exclusivement à cette mission – qui devint bien vite l’obsession des deux peuples.

Après trois ans de recherches communes le résultat tant attendu était obtenu.

Ils donnèrent naissance à un végétal nouveau, ultra-résistant, pour revitaliser le continent. La nouvelle plante, de couleur mauve et surnommée Nihms, était capable de vivre dans des conditions extrêmes mais était incapable de se reproduire.

En effet, ce nouveau végétal à la forme buissonnante était asexué, et les chercheurs n'avaient pas réussi à la rendre féminine ou masculine pour permettre sa reproduction. Le seul moyen que trouvèrent les scientifiques pour rendre le nouveau végétal fécond fut de développer un symbiote à la plante, le Ynés, animal peuplant les galeries souterraines.

La plante produisait ses fruits, seule nourriture possible pour l’animal qui, après l’avoir digéré, déféquait un noyau fécondé d’un œuf animal et une graine végétale.

La plante se nourrissait de mana, à chaque endroit où son noyau tombait, elle le collectait et se développait en le transformant en Cyniam, un matériau violacé renfermant une énergie dix fois supérieure au mana brut.

Arrivée à maturité à une dizaine de centimètres de haut, son premier fruit était le premier repas de l’animal. Chaque Nihms produisait ensuite des fruits gonflés de Cyniam.

Les chercheurs Sulmis et Humains envoyèrent les quelques couples qu’ils purent créer sur la surface d’Hégoa.

S’en suivirent des jours et des nuits de prières continuelles, humaines et Sulmis, par la voix et les odeurs, pour que la terre redevienne vivable.

Et en effet, en l'espace d'une semaine à peine, la population de l'espèce hybride s'était répandue sur des kilomètres de surface gelée.

Aussi loin que portait la vue, le paysage ressemblait à une vaste étendue violette en perpétuel mouvement sous les glaciales rafales de vent.

Rapidement les humains et les Sulmis nous demandèrent de malaxer du mana sur la surface du monde pour accélérer encore plus la pousse de la mystérieuse plante.

En une décennie seulement, la surface glacée avait suffisamment fondu pour enfin laisser apparaître le sol riche d'Hégoa.

Les Nihms et les Ynés avaient réussi à percer la glace pour prendre pied dans le sol. Les racines puisaient désormais naturellement le mana d'Hégoa sans avoir besoin de l'aide des D'juns.

Les premières pluies furent fêtées comme une renaissance, de nouveaux fleuves se formaient, de nouvelles plaines apparaissaient, et la mer, jadis glacée, se liquéfiait rapidement.

La colonisation des Nihms avait bouleversé notre monde en l'espace de quinze petites années.

Les populations souterraines, au bord de la mort, firent leurs premiers pas sur la surface pour redécouvrir, les yeux ébahis, un monde totalement nouveau.

Des espèces primitives d'animaux et de végétaux animaient les contrées de ces nouvelles terres désormais fertiles et hospitalières. De petits villages commencèrent à s'installer aux abords de leur ancien refuge.

Cette reconquête marque la fin de l'exode et le début d'une nouvelle ère, le Zadno.

Le Zadno, ère de mystérieuses découvertes

Nous sentions une énorme quantité d'énergie.

Très vite, nous avions fait la découverte de véritables puits de Cyniam qui s'étaient formés au cours de la colonisation du continent par la plante.

Cette nouvelle forme d'énergie nous permettait de transcender les technologies des Sulmis et des humains, d'en développer de nouvelles.

Malheureusement nous étions incapables de prélever directement le Cyniam, il devait être raffiné au préalable par nos hôtes pour que nous puissions agir.

Les Sulmis et les humains avaient passé de nombreuses saisons à veiller les côtes en observant la calotte glacière fondre.

L’eau était là et sa température élevée, les plus jeunes découvrirent l’océan pour la première fois. Quinze années après la renaissance de notre océan, que les Sulmis avaient baptisé Mnégoje, des éclaireurs Sulmis s’aventurèrent à l’extrême nord d’Hégoa, au-delà des terres connues, le long du littoral.

Une découverte étonnante nous attendait, aussi bien pour eux que pour nous :

sur les bords de mer, une nouvelle espèce intelligente avait fait son apparition !

Massifs et trapus, les nouveaux individus étaient regroupés autour d'un gisement de cristaux volcaniques de couleur sable, sur lequel ils restaient immobiles la plupart du temps.

Ces créatures semblaient ne jamais se nourrir. Dès qu’un Sulmis approchait d’un individu isolé, un groupe se formait autour de lui pour se protéger et rendre tout contact impossible.

Ces humanoïdes de petite taille semblaient être encore plus craintifs que les Sulmis.

Une de ces créatures prit soudain la forme grossière d’un Sulmis, un gros scorpion de silice couleur sable s’avança vers les éclaireurs, et en désigna un, l’invitant à le suivre.

Il s’avéra bien vite que ces métamorphoses sont un moyen pour les Bunsifs de montrer que leurs intentions sont amicales – ils firent de même face aux humains qui vinrent les visiter peu après.

L’éclaireur Sulmis suivit son guide jusqu’à son village :

il avait la forme de majestueux édifices composés de roches et de cristaux qui étincelaient sous les rayons du soleil. Le Sulmis avait noté que toute la population du village était restée immobile lors de son passage, mais il ressentait la force d'ondes invisibles parcourir son corps – ces ondes étaient, il ne le savait pas encore, la façon qu’ont ces étranges créatures de communiquer entre elles.

Une immense colonie de Nihms et de Ynés était en train d'envahir leur village :

les habitants déracinaient les plantes sans aucune retenue. Le jeune Sulmis voulut leur expliquer l’histoire des Nihms, mais il constata immédiatement que ces créatures ne comprenaient pas son langage olfactif.

Après avoir observé le langage écrit sur la peau du Sulmis, le massif humanoïde se mit à rédiger des questions multiples dans cette langue, sous le regard halluciné de son invité.

Comment avait-il réussi une telle prouesse sans avoir au préalable rencontré cette écriture ?

Ils purent ainsi communiquer l’un avec l’autre.

Le peuple Bunsif

Nos différents échanges avec eux nous ont éclairé sur leur civilisation et son histoire.

Ses légendes et leur histoires sont très différentes l'une de l'autre.

Pour eux, ils vivaient tous sous la mer et communiquaient par l'échange de faible courant marin directionnel entre deux être sous forme de vagues.

ces échanges étaient appelé "Wujis". Ils pratiquaient aussi couramment le métamorphisme pour représenter leur échanges.

Ils croyait en FYJA, un dieu marin maître du monde, qui grâce à sa bonté leur fournissaient le sable à volonté, leur avaient donné la longévité, l'art de développer les cristaux, de les cultiver, afin de faire de leur demeurent des palais ou leur artistes pouvaient s'exprimer.

Leur civilisation était organiser très hiérarchiquement, chaque Bunsif connaissait son supérieur et son subordonnée, comme ils ne pouvait communiquer que deux par deux, une structure hiérarchique très strique était établie.

Certains Bunsif en se parlant à eux même, générèrent leurs propres Wujis qui lui se propageait naturellement de manière concentrique autour d'eux.

Selon leurs médecins ce phénomène était un dysfonctionnement de la conscience incontrôlable. Une 'maladie'.

Lorsque 'ces malades' communiquaient avec un autre Bunsif, une 'troisième voie s'exprimait'.

Les médecins constataient que lors d'un dialogue entre un malade et un être saint, en plus de leur deux Wujis, un troisième généré par le malade prenait la parole.

Elle s'accordait aussi, le troisième Wujis avait son propre avis dans l'échange. Les médecins cherchèrent à comprendre le phénomène.

Ils découvrirent que plus les 'malades' communiquaient avec des 'saints', plus le phénomène contaminait les 'sains'.

Ils observaient aussi que les courants marin généré par les Wujis devenaient de plus en plus puissant en se mélangeant.

Il devenait un courant cohérent et plus une sommes de courant individuel, il n'y avait pas de cacophonie, mais une voie commune qui s’accordait pour chaque 'malade'.

Baptisé WujisDul, ce phénomène inquiétait tout les Bunsif 'sain'.

La décision ne se fie pas sans peine, mais le corps médicale décida de parquer les 'malades' à l'écart des Bunsifs sain afin de limiter les nouvelles contaminations.

Les médecins considéraient que cette maladie mentale était dangereuse, ils la cataloguèrent comme une forme de schizophrénie virale par la pensée.

Après quelques années, les malades continuaient de parler entre eux et le WujisDul s'accordait toujours.

Il devenait LA voie, le faible courant individuel du début se transformait en un courant continue.

C'est après plusieurs années d'exclusion qu'un Bunsif du nom de Ourcfyl, déclara que le WujisDul n’était pas une maladie mais 'la voie de la raison', le nouveau guide qui manquait au peuple Bunsif pour ne faire plus qu'un.

Il argua que, dès à présent tout les Bunsif pourraient parler ensemble, que leur civilisation devait devenir une société horizontal, car chacun avait sa voie et la partageait pour tous, il remit en cause la structure hiérarchique stricte établi et fût décrié.

Mais Ourcfyl établit que le courant était bénéfique et que dorénavant il était constitué des vies de chacun afin que tous s'en enrichissent.

Ourcfyl passa sa vie à enrichir et étudier la 'nouvelle voie', il apprenait à ses congénères à communiquer avec elle, et trouver les signes des avis de leurs prédécesseurs.

Il inventa un alphabet propre aux Bunsif afin de laisser traces et explications aux autres Bunsif 'sains'. Afin qu'ils apprennent à communiquer avec leur propre voie dans le courant commun.

Avec le temps, le WujisDul ne modifia pas uniquement les fondements de la civilisation Bunsifs! Il commençait également à modifier leur écosystème.

Après deux générations suivant la mort de Ourcfyl, la voie faisait partie de la vie des Bunsif contaminés.

Toujours tenu à l'écart des autres Bunsif 'sain', Jikloe, Bunsif, malade, annonça à tous que ce qu'il appelait le 'grand courant' n'était pas une maladie mais un don de FYJA, divinité qui guide les Bunsifs depuis leur accès à la conscience et prophétisa que seul les Bunsifs à qui la voie est révélé étaient digne d'évoluer vers une civilisation nouvelle.

Il déclara que tout les Bunsifs qui le souhaitaient devaient migrer pour trouver une nouvelle terre, de nouveaux horizons et propager 'le grand courant' à toutes les mers.

Ils laissèrent des écris pour expliquer 'ou' et 'comment' les rejoindre sur leur nouveau territoire, car il était convaincu que FYJA permettrait à tout les Bunsif qui le veulent d’accéder à ceux qu'à ce jours, ils appellent leur conscience commune.

Après avoir parcouru toutes les mers, les disciples de Ourcfyl décident d'avancer vers la terre. Ils ne savaient pas s'ils resteraient en contact avec 'le grand courant' sur terre mais leur pionniers les rassurèrent.

Arrivé en pleine période de l'exode, ils découvrent un habitat vierge de toute vie et s'établissent sur le littorale.

Lors de leur découverte, nous avons tentée de communiquer avec des individus mais ils étaient trop 'absorbé' pour nous entendre, c'est alors que nous avons perçu ce formidable courant d’énergie.

Nous sommes parvenue à communiquer avec lui et les Bunsif nous ont considérer comme des alliés, des 'choses qui pouvais communiquer avec le WujisDul tout comme eux. C'est le seul peuple qui nous considère comme des égaux.

Depuis nous échangeons beaucoup avec eux, et d'un point de vue plus culturel, il n'existe pas chez eux d'organisation sociale bien établie.

Toute la société Bunsif est organisée sous la tutelle de la conscience commune. Certaines discussions peuvent durer des mois avant de trouver un compromis.

C'est "Hykloi", l'un des notre, qui plutôt que de chercher à s'attaché à un être c'est attaché à discuter directement à la conscience commune. Après un long débat, les Bunsif ont décidé de nous reconnaître comme des égaux.

Contrairement aux Humains, Sulmis ou Nhymsinés pour qui nous sommes des esprits, pour les Bunsif nous sommes des 'Bunsif étrange'.

En outre, ils n'ont pas la même perception du temps que nous, puisqu’ils ne comptent pas leurs années.

Il est donc impossible de savoir l'âge exact d'un individu.

Même chose pour la parentalité : bien que la naissance soit chez eux le résultat d'un rapprochement fusionnel, ils n'ont aucune notion de la famille.

Aujourd'hui, deux thèses sur le WujisDul sont débattue en continue dans la conscience commune.

La première, celle des croyants, prétend que c'est la voie que FYJA leur à choisis, pour eux seul. Seul les éclairés entendent le WujisDul.

L'autre thèse, celle des scientifiques, prétend que le WujisDul est l'aboutissement logique, l'évolution naturelle, du mode de communication initial des Bunsif. Ils auraient développé une grande empathie, et de par ce fait, 'créée' le premier WujisDul.

Ils étudient encore.

Actuellement, nous ne savons que très peu de choses à propose des Bunsifs.

Il s'agit d'un peuple exclusivement constitué de silice. Leur corps est relativement complexe à appréhender :

ils n'ont en effet aucun organe interne. Ils possèdent uniquement un centre énergétique qui produit de la chaleur via une réaction nucléaire extrêmement faible mais continue.

Leur corps est solide à l'extérieur mais aqueux à l'intérieur. Si les Bunsifs vivant sur les plages sont jaune-sable, ceux vivant près des sites volcaniques sont noirs ou gris.

Ils n'ont pas besoin de respirer pour vivre. Ils peuvent donc évoluer de la même manière sur terre comme sous l'eau.

D'un point de vue plus culturel, il n'existe pas chez eux d'organisation sociale bien établie.

Les Bunsifs migraient en petits groupes de vingt ou trente vers les endroits arides de Geloua et bâtissaient de spectaculaires édifices et canalisations en roches et cristaux, qu’ils « cultivaient ».

Ces espaces éloignés de toutes nos tribus étaient peu colonisés par les Nïmhsynés et autres plantes, et les Bunsifs déracinaient toute végétation autour de leurs villages.

Car si les Bunsifs n’ont besoin ni de manger ni de boire pour survivre, ils ont besoin d’espace pour prospérer. Il est dans la nature de toutes espèces d’assurer sa survie aussi les Ynés cherchèrent à protéger leurs plantes et attaquèrent les Bunsifs.

Ces derniers réagirent, ils comprenaient qu’ils causaient du tort à leur environnement, mais ne parvenaient pas à comprendre lequel.

L'émancipation végétale

Étant de grands scientifiques, bien plus que les Sulmis, les Bunsifs proposèrent, après d'âpres délibérations, de faire pousser la plante directement sur l'un d'entre-eux.

Car ils pensaient que, du fait de leurs propriétés physiques et biologiques, la plante deviendrait moins vorace et plus docile – et surtout qu’ils apprendraient ainsi à vivre ensemble.

Dans un premier temps, les résultats de l'expérience furent remarquables.

Le Nihms et le Ynés absorbaient rapidement la silice puis commençaient à croître dès l'absorption terminée. La plante Nihms, nourrie de « silice-vivante », était bien plus grande et avait des branches qui imitaient les membres, dont un bras avec une main géante et acéré.

Les Ynés gagnèrent en taille et en vitesse. Mais le vrai prodige n’était pas dans leur évolution physique, les animaux avaient gardé leur nature « instinctive » alors que les plantes accédaient à la conscience et au raisonnement !

La première pousse avait donné naissance à une créature féminine entièrement végétale à l'allure hautaine.

Les végétaux se donnèrent le nom de Nihmsinés. Elles refusèrent de partager leur nom avec leurs animaux et les baptisèrent Goiloyet, « reproducteur » dans leur langue.

Dotée d’une grande beauté, elles étaient souvent sujet d’émerveillement pour les autres peuples, à l’exception des Bunsifs.

Le plaisir que leur sensualité et leurs douces odeurs procuraient aux passants était sans égal mais leur caractère dédaigneux, probablement lié au fait qu’elles savaient avoir été les sauveurs de la vie sur Hegoa, les rendaient difficilement fréquentables pour les autres civilisations.

Elles considéraient les Bunsifs comme des simples supports à leur émancipation, les Sulmis comme une évolution maladroite du scorpion, et les humains… le mieux est ne pas en parler !

Elles ne se souciaient que de leur propre survie sans prêter attention aux autres espèces. Si quelqu'un venait à leur rencontre, elles l'empêchaient d'avancer plus loin dans les forêts sous leur contrôle.

Elles ne refusaient en revanche jamais un peu plus de pouvoir. Il a donc été très facile pour nous de nouer des contacts avec elles.

L'apport de notre force stimulait leur croissance ainsi que leur résistance. Ainsi un D'jun ayant pour hôte un Nhimsyné devenait un guerrier redoutable et redouté.

Aujourd’hui

Aujourd’hui, de nouveaux D’juns s’éveillent pour renouer avec les mortels.

Tu es l’un d’eux, mon ami.

Une nouvelle ère se profile devant nous. Trouve une tribu à ta convenance, et guide la à la surface. Conseille la, protège là et offre lui un nouveau départ.

Le monde d'Hégoa est une vaste terre vierge où tout est à refaire.

Tu as devant toi la possibilité de devenir le plus grand des D'juns de l'histoire.

Mais prends garde, mon ami, si tu n’as besoin que de Mana pour te fortifier, n'oublie pas que les mortels ont besoin de vivres pour croître, de bois pour bâtir leurs demeures, de fer pour forger leurs armes…

C’est à toi de leur insuffler la force de prendre les bonnes décisions au bon moment.

En retour, ils t'offriront tout le mana dont tu peux rêver.

Utilise le avec soin.

Enfin, n'oublie pas que tu n’es pas le seul D’jun à tenter l’aventure. Bientôt, ton peuple empiétera sur le territoire d’un autre.

Que feras-tu alors ? Seras-tu assez fou pour faire couler le sang de ton peuple. Seras-tu assez patient pour emprunter les voies tortueuses de la diplomatie ? Seras-tu assez altruiste pour partager tes ressources au sein de ce que les humains appellent une guilde ? À toi de voir, l'ami...

Je pense désormais t’avoir dit tout de ce que je savais d’Hégoa. Le reste de l’histoire, c’est à toi de l’écrire.

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